UNE BELLE AVENTURE QUI A DÉJÀ 40 ANS

 

Un peu avant le début de l’été 1974, je suis dans l’expectative quant à la suite de ma carrière militaire, je viens d’avoir quarante ans et je vais être promu capitaine au premier juillet.

Après cinq années à l’escadron 02/11 « Vosges » comme OAT2 puis OAT1, je viens de passer trois ans au GERMaS 15/011, comme chef des ateliers. À moins de repartir une année de plus dans ce poste, je ne vois plus de possibilité sur la base.

La surprise sera totale, quand en juin, je suis convoqué au commandement de l’escadre et que je m’entends proposer le poste de chef des services techniques de l’escadron 03/11 « Corse ».

La mission est importante : il s’agit de qualifier l’unité qui va recevoir le JAGUAR, d’abord en formant le personnel technicien sur cet appareil, puis de le requalifier pour sa mission d’assistance aux pays africains, mission CAFI, avec ce que cela comporte de missions extérieures à préparer.

Du fait de mon recrutement d’officier technicien, et de l’incertitude quant à la suite de ma carrière, je décide de privilégier l’intérêt de la mission et j’accepte immédiatement.

Affecté à compter du premier juillet 1974, à cette unité prestigieuse, je pars dès septembre, pour Mont-de-Marsan, suivre l’ETIS Jaguar.

Je découvre le pur-sang qui va remplacer le F-100. Je suis rejoint par quelques pilotes, je me réjouis que les cours soient communs, cela facilitera les contacts ultérieurement.

En février 1975, il m’est demandé de choisir parmi les mécaniciens de l’escadron, ceux qui constitueront l’ossature technique de l’unité sur Jaguar.

En m’appuyant sur les chefs de service, j’établis une liste que je propose au nouveau commandant, le Commandant Sauvebois, qui l’accepte.

Dix techniciens la composent :

Mécaniciens avion : Sergent-chef Demanes et Sergent Kanicky.

Mécaniciens réacteur : Sergent-chef Montagnani et Sergent Walbot.

Mécanicien armurier : Sergent-chef Nalle.

Mécanicien radio : Sergent-chef Jacobs.

Mécaniciens radar : Sergent-chef Valentin et Sergent Benoni.

Mécanicien électricien : Sergent-chef Bervas.

Mécanicien équipement : un sergent dont le nom m’échappe aujourd’hui, (qu’il me pardonne et se fasse connaitre).

Cette équipe sera complétée par mon adjoint, le Lieutenant Dupuis.

L’équipe au complet rejoint Mont-de-Marsan, pour suivre une formation par spécialité.

Fin février, cette même cellule va prendre ses quartiers à l’escadron 2/7 « Argonne », sur la base de Saint-Dizier, qui est équipé, du JAGUAR, depuis quelques mois. Répartis dans les différents services de cette unité, l’équipe va apprendre à mettre en œuvre, à réparer notre nouvel avion. Parfaitement accueillis par le Commandant Norlain et par son officier adjoint technique, le Capitaine Pierre, nous allons pendant cinq mois « pomper » le maximum d’infos sur le Jaguar, pour être en mesure à notre tour de le recevoir dignement à Toul.

Pendant toute cette période, la quasi-totalité de l’équipe, rejoindra Toul, chaque soir, et fera le chemin inverse chaque matin, en covoiturage prenant des risques sur la route de l’époque, dangereuse n’ayant rien à voir avec l’actuelle nationale 4.

Le bon Saint Eloi, devait nous protéger car nous n’avons eu à déplorer aucun accident.

Le 7 février 1975, le premier Jaguar de la 11ème Escadre, le E29, se pose sur la base de Toul ayant à son bord le Commandant Eyraud (commandant de la 11ème Escadre) et le Capitaine Robert (commandant d’escadrille à l’EC 3/11). Le Jaguar fait son apparition dans le ciel toulois encadré par 3 F-100. Cette journée importante pour la 11ème EC fut inoubliable et émouvante pour l’ensemble du personnel.

CAMUS

Quelques souvenirs de l’arrivée du premier Jaguar

EYRAUD et ROBERT
EYRAUD et ROBERT

 

Le commandant de base face à la presse
Le commandant de base face à la presse

 

Eyraut traité

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