L’histoire de la 11 ème Escadre de Chasse, dans sa dernière partie (1967 – 1997) est indissociable de celle de sa base support, la BA 136 de Toul Rosières. Gérard Bize qui y a exercé des fonctions techniques pendant de nombreuses années a effectué un travail remarquable en écrivant l’histoire de cette base aérienne. Cet article est consacré à la première partie ; les Américains viennent de partir et l’Armée de l’Air Française vient prendre possession des lieux.
Les années “CHENET” (1967 – 1968)
Nous sommes le 21 mars 1967, le drapeau Américain est descendu pour la dernière fois sur la base américaine de Toul Rosières (TRAB). Le 7544th Support Group vient d’être réactivé pour opérer la fermeture de la base et rendre le terrain aux français…
Les français, en effet, vont reprendre le terrain de Rosières. La France vient de se retirer du commandement intégré de l’Otan, les bases et dépôts de matériels de France sont fermés. Les américains se retirent, soit vers l’Allemagne, soit vers l’Angleterre ou les USA. Le 21 décembre 1966, une première délégation de la base aérienne française 136 de Bremgarten, en Allemagne, se rend à Toul-Rosières avec la délicate mission d’engager les négociations avec les Américains pour la reprise du terrain. On imagine aisément la dose de diplomatie qui leur faut pour entamer les discussions ; les Américains qui se retirent se sentent quelque peu chassés de cette terre de France qu’ils sont venus, naguère, sauver de la botte nazie.
C’est donc la base aérienne 136 de Bremgarten, en Allemagne, qui a été retenue pour occuper le terrain de Toul-Rosières après le départ de l’US Air Force en Europe (USAFE). Cette décision a été annoncée par voie de presse par monsieur Jacques Chirac, alors secrétaire d’Etat, chargé des problèmes et de l’emploi, lors d’une conférence avec les médias. Deux escadres aériennes françaises vont être rapatriées d’Allemagne pour combler le déficit laissé par le départ des américains.
Les opérations de transfert sont planifiées dès le début de 1967. Des entreprises françaises sont requises pour effectuer les premiers travaux d’infrastructure, rendus nécessaires pour l’arrivée des Français. Ces entreprises vont cohabiter, un certain temps avec les Américains, une situation parfois assez délicate.
Le 17 avril 1967, l’échelon précurseur de Bremgarten quitte l’Allemagne, pour s’installer sur l’ancienne base américaine de Rosières. Le constat effectué à l’arrivée est assez impressionnant. Les Américains ont presque tout emporté, du gazon, qu’il suffisait d’enrouler, à certains lavabos des sanitaires, tout ce qui composait l’ambiance “made in USA” a disparu. Ils ont laissé derrière eux un immense dépôt de ferraille et d’objets divers. Tout ce qui n’a pas été emporté est resté là. La première opération, après le recensement des installations, est un grand nettoyage pour libérer les espaces saturés…
D’autre part, la totalité des installations ne sera pas reprise. Des bâtiments, comme le bowling, les logements de la zone Roussillon, les mess escadrons, tout ce qui ne correspond pas à la philosophie des bases aériennes françaises sera soit démoli ou désaffecté.
Le 15 mai 1967, le Lieutenant-colonel Espieux, accompagné de 150 hommes, prend le commandement de la BA 136 de Toul-Rosières “à titre provisoire”. Le transfert du personnel et du matériel de Bremgarten doit se faire en cinq phases, selon le bon vieux principe de la “tache d’huile”. C’est ce que préconise le document de travail élaboré par l’Etat-major de l’Armée de l’air. Toutes les opérations de transfert doivent être achevées pour le 1er décembre 1967. C’est un objectif plus qu’ambitieux et qui ne prend pas en compte les travaux supplémentaires rendus nécessaires suite à l’état des lieux dressé à l’arrivée. Le transfert de la base de Bremgarten n’est pas une tâche aisée. Il s’agit de réaffecter les bâtiments existants à Rosières, aux différentes unités, tout en prenant en compte l’effectif, les missions et le volume de matériel de chaque unité. Cette prospective se complique d’autant plus que les installations ont été construites en fonction des habitudes de travail des américains. Il faudra donc repenser complètement l’aménagement de certains bâtiments, un réaménagement qui ne sera pas sans conséquence sur le budget alloué à cette opération de transfert.
Les premiers contrôleurs aériens qui se rendent sur les lieux sont chargés d’effectuer le repérage du site et de choisir l’emplacement du futur bureau information air (BIA) et de l’approche. Adjudant-chef Brancaléoni, accompagné de l’Adjudant Aime et des Sergents Sellier et Gervais ont cette lourde tâche. Ils ne peuvent que constater l’absence d’installations techniques adéquates. Il ne reste que les murs dans les bâtiments abandonnés par les Américains. Le premier registre journalier du Contrôle Local d’Aérodrome (CLA) n’est ouvert que le 25 mai 1967. Les deux premiers atterrissages et décollages ont lieu le 30 mai 1967, il s’agit d’avions de liaison.
Le 29 mai 1967 la phase II du transfert est engagée. Il faudra cependant un mois de travail intense pour pouvoir débuter la phase III, c’est à dire la mise en place d’un échelon d’accueil de la 11ème escadre de chasse.
Le 24 juin 1967, l’échelon précurseur de la 11ème escadre de chasse rejoint le terrain de Rosières. Le 26 juin 1967, les moyens de support sont activés, ils sont commandés par le Commandant Capillon (qui deviendra CEMAA), alors chef des moyens opérationnels et commandant d’escadre. Le début de l’activité du CLA se situe courant août 1967 sous la coupe du Capitaine Leverge et de son équipe, composée du Sergent-chef Cadario et du Sergent Ouvrieu. Ces trois compères s’attaquent à la calibration du système de percée (SPAR) et du radar SRE. Ils doivent également élaborer les consignes de percée sur Toul-Rosières pour permettre l’arrivée des F 100 de Bremgarten. L’équipe est renforcée par l’arrivée du Lieutenant Lelan et du Sous-lieutenant Lebras. Ces pionniers ont le grand honneur de guider l’arrivée des quatorze F 100, qui constituent la première vague, issue de Bremgarten. Elle se pose sur le site de Rosières le 14 septembre 1967.
Ces avions, avec à leur tête le Commandant Ghesquière, atterrissent sous l’œil interrogateur des habitants du petit village de Rosières, qui découvrent ainsi leurs nouveaux voisins.
L’instruction du 21 juin 1967 fixe le transfert de Bremgarten vers Toul-Rosières pour le 1er septembre 1967. Le véritable mouvement s’effectue le 25 septembre 1967 avec un retard de 25 jours sur la date initiale. C’est un exploit, compte tenu de la situation matérielle découverte initialement par l’échelon précurseur…on note déjà l’effort consenti par le personnel pour que la base puisse accueillir les unités en temps voulu, la date de repli d’Allemagne ne pouvant être modifiée. Les barrières d’arrêt, au nombre de 3 (2 au nord et 1 au sud) sont déclarées opérationnelles le 02 août 1967. Le balisage de la piste est opérationnel le 5 septembre 1967, l’approche le 8 septembre. Le Poste de Commandement et le CLA sont déclarés opérationnels le 12 septembre 1967. Les installations sont loin d’être définitives. La vigie est installée dans un ensemble tactique, l’approche est aménagée dans deux remorques du type “Deplirex”, situées de l’autre côté de la piste sur le parc de stationnement des avions de passage. Le balisage ne comprend pas de rampe d’approche en piste 22, en outre, il n’est pas normalisé OTAN et sa vétusté, oblige le service des ponts et chaussées à intervenir fréquemment. Lors des vols de nuit, des feux type “Ulmer” doivent être disposés le long de la piste et dans les marguerites des escadrons. Une situation dantesque, inimaginable mais réelle, qui ne décourage, pourtant pas, les hommes en place…
Le 15 septembre 1967, le Colonel Chenet, commandant la base aérienne 136 de Bremgarten, quitte ses fonctions d’une manière tout à fait officielle, il prend le commandement de la base aérienne 136 de Toul-Rosières. Il est le premier commandant de la base. Le Lieutenant-colonel Espieux, qui assurait le commandement provisoire de Rosières, est nommé commandant en second de la base.
La phase “V” du transfert peut alors débuter ; c’est à dire la mise en place du reste du personnel et le début des aménagements complémentaires… Les français, qui viennent de quitter une base d’Allemagne où ils avaient de grands moyens, en matériels et en infrastructure, s’installent sur une base aux bâtiments dénudés et avec de petits moyens. Ils vont devoir faire preuve de courage et d’ingéniosité. Le système “D”, notre fameux système “D” bien français, qui a toujours surpris les étrangers, de par son efficacité, est de mise en ces temps de vaches maigres…
Le 25 septembre 1967 a lieu le premier engagement barrière. C’est un F100 qui inaugure l’installation grandeur nature.
Le Capitaine Egert (premier commandant du CLA 06.136) et le Commandant Ghesquière (chef des Moyens opérationnels 05.136, et commandant de la 11ème escadre de chasse) s’inquiètent des conditions de travail précaires. Celles-ci sont induites par des moyens matériels vétustes et non définitifs. Le premier octobre 1967, une vague de contrôleurs de défense aérienne arrive sur Rosières. Un ambitieux projet de création d’approche commune, aux terrains de Metz, Ochey et Rosières est à l’étude. Une station de coordination des approches (SCA) voit le jour sur la BA 136, elle prend l’appellation “SCA 07.136”, elle est rattachée aux Moyens opérationnels 05.136. Ce projet, aussi ambitieux soit-il, est abandonné deux ans après, au début de 1970, faute de moyens. La priorité du budget de l’armée de l’air, de cette époque, n’est pas à la création d’une approche commune. La SCA est définitivement enterrée. L’installation de la 11ème escadre de chasse sur Rosières est, néanmoins, suivie, de près par Paris, compte tenu qu’elle correspond à une volonté, annoncée, de combler le déficit économique occasionné par le départ des unités américaines.
Le 23 octobre 1967, la première visite officielle du site a lieu. Il s’agit de monsieur Pierre Messmer, alors ministre des armées, accompagné du Général Maurin, chef d’état–major de l’Armée de l’air et du Général Gauthier, commandant la Force Aérienne Tactique et la première Région Aérienne (FATac 1ère RA).
Ils viennent constater le bon déroulement Des opérations de transfert. D’une superficie de près de 520 hectares, avec un périmètre de 12 km, la base aérienne 136 de Rosières s’iimplante sur la base américaine Toul Rosières Air Base (TRAB) construite en 1952 au titre de l’organisation du traité de l’atlantique Nord (OTAN). Toul Rosières Air Base a été, elle-même, construite sur l’emplacement d’un ancien terrain d’aviation militaire (Rosy) datant de la Seconde Guerre mondiale. On voit bien que l’histoire du site est liée à celle du premier terrain. Rosy a été créée parce que le front de Moselle résistait, Toul Rosières Air Base a été créée sur l’emplacement de Rosy, parce que le terrain était disponible, le hérisson déployé pour assécher la boue empêchant toute nouvelle culture, et la BA 136 vient d’être créée parce que les américains sont partis… Il en sera de même pour la suite, le détachement air 136 sera créé à la dissolution de la base aérienne 136 parce que l’infrastructure édifiée pour la maintenance de l’armenent guidé laser ne sera pas transférée sur la base d’Ochey et que les constructions des nouveaux abris à munitions, destinés à reprendre les munitions des deux dépôts du site (le dépôt d’alerte de l’escadre et le dépôt principal de munitions de Tremblecourt) ne sont pas encore terminés à Savigny en Septaine. En plus, il faut accueillir, temporairement, une compagnie du 15ème régiment du génie de l’air de Toul-Thouvenot, régiment qui est dissous. Cette compagnie restera sur le terrain jusqu’à son transfert sur la base d’Istres. La base aérienne 136 de Rosières n’est donc pas une nouvelle construction mais un aménagement des installations existantes, pour y loger les unités déplacées de Bremgarten, en Allemagne.
A cette époque, la BA 36 est composée de 9 unités élémentaires (UE) :
- Les Moyens Opérationnels 05.136. Ils comprennent comme unité élément divers (UED), la station de coordination des approches, le commandement de la BA 136.
- L’escadron de chasse 01.011, comprenant le commandement de l’escadre en UED.
- L’escadron de chasse 02.011
- L’escadron de chasse 03.011
- Les Moyens Techniques 10.136, regroupant en UED, le groupe d’entretien et de réparation des matériels communs (GERMaC 16.136) et l’escadron de ravitaillement technique (ERT 17.136)
- Le groupe d’entretien et de réparation des matériels spécialisés (GERMaS 15.011)
- Les Moyens d’Administration 30.136
- Les Moyens Généraux 40.136, regroupant en UED, le service médical 50.136, l’escadron hors rang (EHR) et le centre de transport automobile (CTA 21.351)
- La section de transmission base (STB 81.136 )
La BA 136 sera autorisée à conserver son insigne sur la base de Rosières.
“Ecu en forme de bannière d’azur. En cœur, avion stylisé d’argent accosté en senestre du chef de deux chevrons de sinople, en dextre de la pointe d’une étoile à quatre branches inégales d’or et de sable.”
L’insigne de la Base aérienne 136 est homologuée, par le service historique de l’armée de l’air (SHAA) sous le numéro A 875.
La figure d’avion stylisé représente le F 100, avion utilisé par la formation lors de l’homologation de l’insigne. Les deux chevrons, de couleur verte, symbolisent l’appartenance de l’unité à la chasse (la couleur verte est le symbole de la chasse). La rose des vents à pointe Est, allongée, symbolise la participation de l’unité aux forces de l’OTAN et indique d’où était censé arriver l’ennemi (à cette époque, l’ennemi désigné est le bloc de l’Est, composé des éléments du pacte de Varsovie, une réplique soviétique à l’OTAN). La mission principale de la base est le support de la 11ème escadre de chasse. La mission secondaire est l’instruction permanente du personnel et la participation à la défense opérationnelle du territoire. La base s’attachera, durant toute son existence, à supporter, du mieux du monde, la 11ème escadre de chasse. Elle sera le point de départ de nombreuses opérations militaires et, compte tenu de la spécificité des matériels, le personnel des unités chargées du support technico-opérationnel s’impliquera corps et âme dans la mission.
La BA 136 assurera la logistique arrière des unités déployées sur les différents théâtres d’opérations extérieures, en appliquant la grande devise : “la pièce voulue, à l’endroit voulu, au moment voulu”. Il est donc normal de rendre hommage, ici, aux femmes et aux hommes qui ont œuvré à la gloire des ailes de la 11ème escadre, parfois dans le plus grand des anonymats et sans jamais réclamer, avec leur grande modestie, une part de gloire. A cette époque, l’effectif des militaires est de 1840 personnes, dont 109 officiers, 882 sous-officiers et 859 hommes du rang. On ne peut écrire l’histoire de la base aérienne de Toul-Rosières sans consacrer quelques lignes à l’escadre qu’elle a supportée de 1967 à 1994. Depuis juillet 1961, la base aérienne de Bremgarten, en Allemagne, accueille la 11ème escadre de chasse. Celle-ci est équipée d’aéronefs F 100 super sabre. En avril 1966, le Général de Gaulle, Président de la République française, et le gouvernement français, décident de se retirer du commandement intégré de l’OTAN. L’armée de l’air se trouve, alors, à l’aube d’une période de remaniements et de déplacements. C’est ainsi que la 3ème Escadre de chasse, stationnée à Lahr en Allemagne doit se replier sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Récemment équipée de Mirage 3E, la 3ème escadre cède alors ses F100 à la 11ème escadre, stationnée sur le terrain de Bremgarten, en Allemagne. L’escadron “03.011 Corse” est créé et l’escadre regroupe ainsi tous les F 100 de l’Armée de l’air française. Les avions F 100 de l’escadron 03.011, étant considérés comme le financement de la France à l’OTAN, ils doivent être rapatriés. Ils quittent donc l’Allemagne pour la base de Colmar, qui les accueillera temporairement, avant le regroupement sur Rosières. Les escadrons “01.011 Roussillon” et” 02.011 Vosges” se mettent en place sur Rosières à partir du 18 septembre 1967. L’escadron “03.011 Corse” ne se mettra en place que fin octobre 1967. Trois escadrons stationnent donc sur le terrain de Rosières.
Nous sommes le 27 février 1968 et, bien que Rosières ne soit pas encore ouverte à la circulation aérienne, un avion de tourisme de type “Cessna” se pose sur la piste sans aucun contact. C’est le premier incident relevé par le contrôle local d’aérodrome (CLA). Le 28 février 1968, les contrôleurs abandonnent enfin leurs remorques “Deplirex” pour s’installer dans la salle d’approche. Elle est implantée au rez-de chaussée de la tour de contrôle, côté sud. Sa disposition va permettre aux contrôleurs d’effectuer leur travail dans de meilleures conditions. Au deuxième trimestre 1968, une salle technique est implantée à côté de la salle d’écoute. L’observation météo, installée à ses débuts dans des remorques de campagne, prend à compter du 8 mars 1968, ses quartiers sous la vigie. Elle n’en bougera plus.
Le 23 avril 1968, à neuf heures quinze Zoulou, la patrouille des “Vasco-Fox” conduite par le Capitaine Combriat décolle du terrain de Rosières pour une mission d’entraînement. En ce jour, la 100.000eme heure de vol sur F 100 est effectuée. Lorsque le dispositif aérien se pose à 10 heures 45, un comité d’accueil digne de ce nom attend le Capitaine Combriat. A peine descendu de son aéronef, il est toiletté comme il se doit par le Capitaine Pissochet et le Lieutenant Gillet. La tradition aéronautique est respectée dans ses moindres détails et chacun revendique le droit de tenir la lance à incendie pour le rinçage. A 11 heures, le Commandant Ghesquière félicite le Capitaine Combriat pour cet exploit. Le 30 avril 1968 une cérémonie se déroule devant quatre F 100 alignés, le Colonel Chenet, commandant la base aérienne 136, lit l’ordre du jour établi pour la circonstance. La base de Rosières est équipée progressivement de F 100 monoplace et biplaces, de T-33, de Fouga Magister, de MD 312 Flamand et de MH 521 Broussard. Les véhicules allemands, qui ont fait le voyage de Bremgarten vers Rosières sont rendus au fur et à mesure. L’Armée de l’air équipe la BA 136 en fonction de ses moyens. Le personnel perd, au fur et à mesure, le matériel luxueux venu d’Allemagne ! Au troisième trimestre 1968, la rénovation de la vigie est enfin terminée. L’apparition du pupitre de trafic à trois postes va simplifier le travail du personnel.
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