Le 30 juillet 1987, le Général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA, donne le commandement de la BA 136 au Colonel RÉGNAULT. Il est le douzième commandant de base. Parmi les invités on relève la présence du Général Bigeard, du Général Richalet et des généraux Champoiseau et Gautier anciens commandants de la BA 136.
Le 10 septembre 1987, le Général Pironneau, inspecteur de l’armement nucléaire, accompagné du Général Richalet, commandant en second la FATac 1ère RA, sont en visite sur la BA 136. Cette visite s’inscrit à l’occasion de l’exercice “Punch”, dont l’objectif est de détruire les radars adverses pour permettre la pénétration des avions porteurs de l’arme nucléaire en territoire ennemi.
L’escadron de chasse 02.011, titulaire de la mission antiradar avec le missile Martel est à l’ordre du jour. Le 11 septembre 1987, la base accueille un jeune vosgien pour un baptême de l’air. Surdoué et passionné d’aéronautique, Grégory Oudin s’est vu offrir un baptême de l’air sur Paris MS 760 par le Général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA. Accueilli par le Colonel Régnault, commandant la BA 136, Grégory visite d’abord l’escadron 02.011 Vosges où le Commandant Ferrando lui présente la salle d’opérations et le travail d’un pilote de chasse. Revêtu de la combinaison de vol il s’installe quelques instants dans la cabine d’un Jaguar avant de rejoindre le Paris de l’escadron de transport et d’entraînement de Metz pour effectuer son baptême de l’air.
Le 29 septembre 1987, un ancien de TRAB, le Général Larry Welch, chef d’état-major de l’armée de l’air américaine se pose sur la piste de Toul-Rosières. Responsable de plus d’un million d’hommes ; de près de 10.000 avions ; de missiles stratégiques, le Général Welch qui totalise plus de 5.800 heures de vol se fait présenter tous les matériels de la FATac, réunis sur le site pour l’occasion. Le Général Larry Welch était accompagné du Général Murphy A. Chesney, directeur du service de santé de l’armée de l’air des EtatsUnis, du Général Mickael D. Hall, directeur des programmes de pointe de l’US Air Force et du Général Devaud, attaché des forces armées de l’air à Washington. Au cours de son séjour sur son ancienne base, il a été reçu par l’escadron 03.011 Corse. Les rapports entre l’armée de l’air américaine et l’armée de l’air française sont excellents et sont concrétisés par des visites, des réunions et des exercices fréquents. L’exercice Red-flag est un bel exemple de cette coopération : les Jaguar de la 11ème escadre de chasse participent à cette manœuvre. Une démonstration d’attaque aérienne clôture cette journée réussie.
Red Flag (en français : « drapeau rouge »), est un exercice militaire aérien impliquant plusieurs pays alliés et se déroulant à partir de la base aérienne de Nellis, dans le désert du Nevada, aux États-Unis, et de la base de Eielson en Alaska. Depuis 1975, des équipages de l’US Air Force et de différentes forces aériennes alliées, se livrent à cet exercice en grandeur réelle qui dure six semaines. Cet exercice est organisé tous les 4 à 6 ans par le 414th escadron d’entraînement au combat (414th Combat Training Squadron, lui-même surnommé “Red Flag”) et crée des situations très proches du combat réel. En particulier par l’utilisation de munitions réelles pour certains bombardements.
A l’occasion des relations publiques que l’armée de l’air entretient avec toutes les composantes de la Nation, Chambley, ancienne base américaine, dont la BA 136 a la responsabilité, a été désignée par la FATac 1ère RA, pour accueillir le rassemblement religieux des gens du voyage. Près de 18.000 personnes et 3.000 caravanes s’installent sur le site de Chambley pour la convention mondiale évangélique. C’est une ville éphémère de quelques jours, d’une densité aussi importante que la ville de Toul ou de Pont-à-Mousson. Cette cité temporaire s’installe sur quelques dizaines d’hectares avec un seul point d’eau et un chapiteau sous lequel se déroulent les prières et la prédication. La BA 136 doit néanmoins assurer une présence militaire auprès des biens militaires du site. C’est en parfait accord avec le pasteur Lecossec, que le dispositif militaire de contrôle léger, sous la conduite du Lieutenant Denais et du Capitaine Hétuin remplit son office. A noter que le dispositif a fait preuve de diplomatie dans toutes les situations, même les plus délicates.
Le 16 octobre 1987, Monsieur Léonard, député maire de Saint Max, est en visite sur le site. Le député maire et les membres du conseil municipal sont accueillis par le Commandant De Saxce, commandant l’escadron 01.011 Roussillon. Ils sont reçus par le Colonel Régnault en salle d’honneur du PC1 et assistent à une présentation de la base avant de se rendre à l’escadron 01.011.
Le 27 octobre 1987, c’est au tour du sénateur Voilquin, rapporteur du budget de la défense, de se rendre sur la base. Accompagné du Général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA, le sénateur visite l’escadron 02.011 Vosges et s’entretient avec une délégation du personnel de la base.
Petite anecdote sur la base, notre aumônier est à la une du journal Reflets. Le 1er novembre 1987, notre padré, le père Derule, est à l’origine d’une histoire digne de figurer dans le prochain don Camillo. Alors qu’il s’apprête à sortir de l’enceinte militaire, il remarque les jeunes soldats au pied du mât des couleurs. Notre padré arrête sa voiture et, en parfait citoyen, sort pour prendre la position du garde à vous traditionnel dans ces circonstances. Comme les jeunes soldats tardent à descendre les couleurs, et que la pluie commence à tomber du ciel, notre padré crie : « Mais qu’est-ce que vous attendez pour le descendre ce drapeau ? » Surpris par cette voix qui rompt le silence sacré, et, ordonne la descente des couleurs d’une façon inhabituelle et sans aucun protocole, les jeunes soldats se regardent. L’un d’eux, plus hardi sans doute, demande : « Tout de suite ? » et notre don Camillo de répondre : « Pourquoi pas ! » Aussitôt dit, aussitôt fait, le drapeau est descendu sans aucune forme de protocole. Il faut vous imaginer la surprise de l’officier de garde arrivant sur les lieux pour prendre en main la cérémonie. Il constate, avec une certaine surprise, que le drapeau est déjà descendu. Frustré, sans doute, de ne pas avoir dirigé la manœuvre, l’officier de garde se fait expliquer le pourquoi de la chose et ne manque pas de faire une demande de punition pour notre padré. Ce serait bien la première fois que l’on incarcère un aumônier dans la prison de la BA 136. Le commandant de base, dans sa grande mansuétude, passe l’éponge, et, demande à notre aumônier de ne commander, à l’avenir, que les cérémonies religieuses. Le dessinateur du journal Reflets ne manque pas d’immortaliser la chose.
Le premier décembre 1987, la base reçoit Monsieur Tallec, sous-préfet, commissaire adjoint de la République de l’arrondissement de Toul. Répondant à l’invitation du Colonel Régnault, commandant la BA 136, monsieur Tallec est accompagné des membres de son cabinet. Après un exposé du commandant de base, ils visitent les installations de l’escadron 02.011, du GERMaS 15.011 et les moyens de défense sol-air.
Le 9 décembre 1987, Madame Régnault, épouse du commandant de la BA 136, se rend à l’institut médico-pédagogique de Vandœuvre “Clair Matin”. Chaque année la base participe au Noël des enfants de cette institution. Accueillie par monsieur Demarest, directeur de l’institution, madame Régnault, aidée de madame Thiery, du service restauration et de l’Adjudant-chef Nicole Tapin, procède à la remise des cadeaux aux pensionnaires de l’institution.
Le 20 janvier 1988, le Colonel Régnault, commandant la BA 136, reçoit 50 cadres de l’éducation nationale de l’académie de Creil. Accompagnés par le Lieutenant-colonel Aubanelle, commandant le bureau air information de Paris, ces cadres se montrent très intéressés par la visite de l’ETIS Jaguar.
Le lundi 25 janvier 1988, monsieur Boidevaix, ambassadeur de France auprès de la République Fédérale d’Allemagne, est l’hôte de la BA 136. Accompagné du Général de corps aérien Pessidous, commandant la FATac 1ère RA, il est accueilli par le Colonel Régnault, commandant la BA 136. Lors de sa visite, l’ambassadeur a l’occasion de se faire présenter les différents types d’appareils de combat de la FATac, rassemblés, pour l’occasion, à Toul-Rosières.
Le mardi 8 février 1988, le Général Rolf Thiemann, commandant la 4ème ATAF, est sur la BA 136. Il est guidé par le Général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA, pour la visite des installations et des différents types d’appareils de combat de la FATac. Un vol sur Jaguar clôture la visite du commandant de la 4ème ATAF.
Le 18 avril 1988, le Général Fazzino, commandant le 5ème ATAF est en visite sur la base. En compagnie du Général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA, il visite les installations et découvre le Jaguar au cours d’un vol dans le ciel du toulois.
Les rénovations se poursuivent sur la base. Après le mess des aviateurs, le mess des sous-officiers, c’est au tour du mess des officiers d’être rénové. Le commissaire général Jourdren, directeur du commissariat de la FATac 1ère RA, se rend sur la base pour l’inauguration des nouvelles installations du mess officiers. Il participe au repas à thème organisé ce jour-là au mess des sous-officiers. L’Adjudant-chef Lauriac, gérant du mess, a organisé un repas espagnol et le personnel en costume… breton, sert le repas dans un mess décoré pour l’occasion (cherchez l’erreur).
Les visites se poursuivent. Du lundi 2 au mercredi 4 mai 1988, les aumôniers de la FATac 1ère RA sont sur la BA 136 à l’occasion de leurs journées de travail. Le colonel Regnault, commandant la BA 136, les accompagne dans leur visite des unités.
Le 29 mai 1988, c’est la traditionnelle “journée portes ouvertes”. La météo n’est pas clémente et la journée débute timidement. Le vieil adage nous disant ” que la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin” est confirmé. Il y aura près de 50.000 visiteurs qui se presseront toute la journée devant les portes pour venir admirer les présentations aériennes. Le stand des baptêmes de l’air a un grand succès. La patrouille de France, comme d’accoutumée, fait sensation dans le ciel du toulois. Les figures se succèdent, Concorde, flèche, Ariane, diamant, colonne, etc. On peut admirer tous les avions de combat de l’armée de l’air, réunis sur le site pour l’occasion. Les parachutistes de l’équipe Phénix font preuve de précision dans leurs démonstrations. La rencontre avec les Lorrains a été un grand succès au cours de cette journée.
Le 27 juin 1988, le ministre de la défense, Monsieur Jean Pierre Chevènement se fait présenter l’armée de l’air sur la base aérienne 136. Pour cette occasion, toutes les composantes de l’armée de l’air ont rendez-vous sur le site. Le ministre, accompagné du général Lerche, chef d’état-major de l’armée de l’air ; du général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA, est accueilli par le colonel Regnault, commandant la BA 136 et par le préfet de Meurthe et Moselle. Exposition statique, présentation aérienne, table ronde avec les différentes catégories de personnel de la BA 136, sont au programme de cette journée. Une conférence de presse clôture cette journée bien chargée.
C’est le 7 octobre 1988, au cours d’une cérémonie militaire, que la base aérienne 136 reçoit son nom de baptême. La prise d’armes est présidée par le Général de corps aérien Pessidous, commandant la FATac 1ère RA. La base reçoit comme nom de baptême “base aérienne colonel Georges Phelut” en hommage à celui qui la commanda de juin 1980 à mars 1981 et qui trouva la mort en service aérien commandé à Martincourt. Au cours de cette cérémonie, deux gerbes sont déposées sur la stèle, l’une par le général Forget, ancien commandant de la FATac 1ère RA et président de l’association des anciens élèves de l’école de l’air et l’autre par le Général Pessidous.
L’équipe de tir de la BA 136 se distingue cette année. L’ADC Cartigny enlève le titre de meilleur fusil en position à genoux avec 161 points sur 200. L’Adjudant Bernadoy termine second de l’épreuve de précision au pistolet et la capitaine Eschenbrenner (capitaine d’équipe) est sélectionnée pour le championnat de France à Cazaux. Félicitations à toute l’équipe !
L’hiver 88 est là, avec sa neige et ses frimas. L’équipe de la plateforme est présente sur tous les fronts : une base avec une piste couverte de neige n’est plus une base opérationnelle !
Le 8 décembre 1988, l’escadron de chasse 03.011 reçoit une mission de la plus haute importance. Selon la fiche de l’époque, donnée à l’escadron par le service local constructeur il faut : “faire rouler un Jaguar avec 500 kg de pétrole à partir de 1000 mètres au bout de bande, soit à une distance de 600 mètres du brin d’arrêt, avec une accélération sur 300 mètres de manière à atteindre une vitesse de 100 nœuds, puis sur les 300 mètres restants couper les PC des réacteurs, afficher plein réduit et sortir la crosse de manière à l’engager, sur le brin d’arrêt, à une vitesse de 80 nœuds…” Vous pouvez répéter la question ? Vous l’aurez bien compris, il s’agit de vérifier l’efficacité du brin d’arrêt et confirmer la procédure d’interruption de décollage. Un exercice qui a bien fait plaisir au pilote de l’époque (le capitaine Molle) lequel, à sa descente d’avion déclare qu’il pourra désormais envisager de demander sa mutation dans l’aéronavale…
La loi est respectée sur notre bonne vieille base, qu’on se le dise ! Pour preuve, la loi d’orientation du 30.06.1975 au profit des personnes handicapées est mise en pratique en ce dernier trimestre 1988. Le centre d’aide par le travail de Liverdun vient effectuer des transplantions d’arbres le long de la nationale 411. Le rideau végétal ainsi créé a survécu, aujourd’hui, avec plus de 90% de réussite, alors que les pépiniéristes et autres spécialistes, de l’époque, ne s’engageaient que pour 60% de réussite compte tenu de la nature du terrain. Comme quoi rien n’est impossible sur la base aérienne 136 de Toul-Rosières. Les personnes handicapées, dites à la charge de la société, ont montré, encore une fois, qu’elles savaient nous aider à absorber une partie de nos charges. Si le besoin de s’en convaincre subsiste encore, chez certains, ils sont invités à venir constater le résultat.
Le 21 décembre 1988, le Lieutenant-général Cliffort, commandant en second l’US Air Force en Europe, vient sur la BA 136. Il répond à une invitation du général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA pour effectuer un vol sur Jaguar.
Le 10 janvier 1989, le contreamiral Debray, commandant l’aviation embarquée se rend sur le site. La 11ème escadre de chasse effectuant de nombreuses missions avec l’aéronavale reçoit l’hôte de marque et lui fait effecteur un vol sur Jaguar. Prévu pour être embarqué, au départ, le Jaguar n’a pas été retenu par l’aéronavale. Nos amis de la marine n’ont pas choisi cet avion, peut-être parce que les détracteurs de l’époque disaient que cet avion décollait, parce que la terre était ronde… allez savoir, mais l’aéronavale ne fait pas les choses comme nous. Je me souviens d’une anecdote, lors de manœuvres communes. Dans l’armée de l’air, l’avion rentre au parking, dans l’aéronavale il est au mouillage ? Nous équipons nos Jaguar de “poutres”, c’est-à-dire de matériels optionnels permettant la liaison entre la voilure et l’équipement. Si on pose un réservoir pendulaire, il faut poser un pylône permettant la liaison entre la voilure et le réservoir. Ainsi nos avions sont en deux poutres, ou trois poutres…selon la quantité de pylônes. Chez nos amis ils sont en deux mâts ou trois mâts ? Jacques a dit : “avion flotte” ! Il y a des jours où la communication devient difficile, surtout que nous autres, aviateurs, nous prenons la “navette” pour aller au mess, alors que nos camarades prennent le “canot major”…et si vous loupez ce canot major, il faut attendre le prochain, pas question d’y aller à pied… (ils sont fous ces marins !)
Après la marine, c’est au tour du ministère de la Défense. Le 12 janvier 1989, Monsieur Gallois, Directeur de cabinet du ministre de la défense vient sur la BA 136 pour un vol sur Jaguar. Le Jaguar est au Zénith de sa carrière, il est le seul appareil capable d’emporter l’armement disponible, il peut être ravitaillé en vol, il est sur tous les fronts en Afrique, deux bases aériennes sont équipées de cet appareil, Saint Dizier et Rosières. Bref, si demain nous avons un conflit, il est le seul à pouvoir être déployé. Cette situation n’échappe pas aux états-majors qui sont chargés d’élaborer les plans de réaction. Les moyens sont donc donnés, en priorité, au Jaguar, en attendant la venue des nouveaux appareils qui sont encore dans la phase de développement chez les industriels.
1989 est l’année des inspections. La première se déroule le 9 février le Général d’armée aérienne Lerche, chef d’état-major de l’armée de l’air, vient en inspection sur la BA 136. Accompagné du Général Pessidous, commandant la FATac 1ère RA, il est accueilli par le Colonel Régnault, commandant la BA 136. Après un exposé du commandant de base et un entretien avec une délégation du personnel, la visite des unités se poursuit durant le reste de la journée. Le CEMAA ne manque pas de visiter le GERMaS 15.011 et les ateliers réservés à l’armement guidé laser.
Le mercredi 8 mars 1989, c’est au tour du Général Gloanec, adjoint territorial de la FATac 1ère RA d’inspecter la base et les différentes installations opérationnelles. Il est accompagné du Commissaire Général Thiriot, directeur du commissariat de la FATac 1ère RA. Les deux visiteurs sont accueillis par le Colonel Régnault, commandant la BA 136. Chacun visitera les installations propres à son domaine de compétence. Ils rejoindront Metz en fin d’après-midi.
Cette année, la base est chargée d’organiser le championnat de tir de la FATac 1ère RA. Du 13 au 17 mars 1989, le service des sports et les Moyens généraux sont occupés à recevoir les 14 équipes qui ont fait le déplacement à Toul-Rosières. Notre équipe de tir, selon le rédacteur du journal Reflets, de l’époque, a laissé les places d’honneur aux invités, noblesse oblige ! C’est sur l’ancienne butte de tir, qui permettait le réglage des mitrailleuses des avions américains, que le championnat se déroule.
Lors de la construction de la centrale photovoltaïque, par EDF-EN, le sable de la butte sera passé au crible. La quantité de projectiles retrouvée sera impressionnante. On retrouvera même des munitions de 20mm, correspondant à des calibres américains. Cette butte n’a donc jamais été dépolluée. Elle servira de stand de tir pour les petits calibres pendant toute la période française. On imagine le nombre de tireurs qui sont passés par là, des appelés aux réservistes en passant par les gens d’active…
Mars 1989, le dépôt d’alerte escadre est pratiquement terminé. L’étude de sécurité pyrotechnique est terminée. Le groupe d’entretien et de réparation des matériels communs (GERMaC 16.136) ne peut rester dans ses murs, il se trouve dans la zone de danger en cas d’incident ou d’accident pyrotechnique. Une solution doit donc être trouvée. Le garage va déménager dans un ancien entrepôt américain, en prolongement de l’ERT, le GERMaC va s’installer à sa place. Les travaux d’aménagement du nouveau garage sont terminés. Le 13 mars 1989 c’est l’inauguration Après avoir coupé le traditionnel ruban tricolore, le Colonel Regnault, commandant la BA 136, remet les clefs du garage à l’Adjudant-chef Cavaillé. L’intérieur de l’entrepôt a été aménagé pour recevoir les véhicules, les bus, en revanche, trop longs pour manœuvrer, resteront à l’extérieur.
Le 20 mai 1989, l’escadron 01.011 fête ses 50 ans. A cette occasion, une stèle est inaugurée en zone Roussillon. Au cours de cette cérémonie, huit anciens commandants d’escadron sont présents. On note la présence du Général Solanet, commandant du COFATac, du Colonel Sales dernier commandant du groupe de chasse III/6 et deux Sergents de l’époque, Lucien Theurier et Roger Colin. Quatre pilotes de l’époque 1939-1940 sont également présents : Jean Lavaroz ; Georges Colonge ; Pierre Sautier et Marie Satge. La stèle est bénie par l’aumônier Derule et la soirée se termine à l’abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson.