Attaque de la piste de Ouadi-Doum, il y a 35 ans

Récemment, on a célébré les 30 ans de la première mission de la campagne aérienne de la guerre du Golf ; à l’instar de ce que j’ai publié pour cet événement “La guerre du Golfe, c’était il y a 30 ans“, pour le 35ème anniversaire de l’attaque de la piste de Ouadi-Doum, je vous propose 2 articles qui sont en ligne sur ce site. 

Le premier, “Attaque de la piste de Ouadi-Doum, 1ère partie”, décrit le contexte dans lequel cette attaque a eu lieu ; concept géo-politique, l’agitation qui a précédé,… beaucoup d’éléments dont j’ignorais l’existence quand je suis arrivé à Libreville le 11 Février en tant que chef d’un des 3 détachements Jaguar que l’escadron 1/11 assurait. On allait régulièrement faire des photos de la piste de Ouadi-Doum et constater que les travaux avançaient bien, mais j’étais loin de me douter que la France avait décidé  d’intervenir sous une forme plus expéditive. Je me souviens notamment du premier briefing que j’ai fait au tout début du détachement. Mon discours était simple ; on était parti pour un séjour tranquille dans des conditions confortables, qui ne présentait pas beaucoup d’intérêt opérationnellement parlant mais qui ne devait pas se transformer en “vacances” style aéroclub de luxe au club Med. Le Gabon est constitué essentiellement de forêts, les vols étaient plutôt monotones et étaient agrémentés de temps en temps par un passage sur les terrains de Port Gentil ou de Lambaréné. J’avais à peine commencé de parler qu’un mécano est venu m’interrompe :

–  “Chef, on vient de recevoir un message de Bangui.

–  Oui, je verrai ça plus tard.

–  Vous devriez regarder tout de suite c’est un message classé immédiat (qui imposait un accusé de réception dans les minutes qui suivaient son arrivée)”.

Ce message demandait à ce qu’on amène le plus rapidement possible 2 avions à Bangui.

–  “Il y a encore des gens à Bangui qui s’énervent pour rien ; je vais aller voir ce qui se passe et de toute façon, je suis de retour ce soir”.

En fait, l’agitation était bien réelle car la situation militaire était très tendue (preuve des combats sur le 16 Nord au Tchad) et a certainement poussé le pouvoir politique à donner le feu vert à l’attaque de la piste de Ouadi-Doum. Militairement parlant, elle représentait une véritable menace et son attaque  était en préparation depuis plusieurs moi, ce que j’ignorais totalement… 

Le Sofitel de Libreville où logeait le détachement
Le Sofitel de Libreville où logeait le détachement
La plage de Libreville

 

Le deuxième article “Attaque de la piste e Ouadi-Doum”  est le récit de la mission par un des pilotes . Trente cinq après, les souvenirs qui restent sont bien différents de ceux qu’a laissé l’attaque du terrain d’Al Jaber en Irak ; ici, tout s’est passé comme prévu (comme dans le livre), l’attaque a duré moins d’une minute et l’arrivée en très (très) basse altitude, soleil dans le dos n’a laissé aucune chance aux défenses anti-aériennes pourtant présentes en force sur la base. 

Après l’attaque de la piste le 16 Février 1986, l’ensemble des détachements de Libreville et Dakar se sont retrouvés à N’Djamena pour les débuts de “l’Opération Epervier” 

Le "Sofitel" de la base de N'Djamena
Le "Sofitel" de la base de N'Djamena
La "plage" de N'Djamena
La "plage" de N'Djamena

Quelques photos de l’évènement 

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